Législatives Rambouillet: 1er tour

Lors du premier tour de ces législatives partielle, la candidate d’Europe-Ecologie, Anny Poursinoff, soutenue par le PS est arrivée en tête (42,62%), devant Jean-Frédéric Poisson, Parti Chrétien Démocrate (apparenté UMP).

M. Poisson, ancien suppléant de Christine Boutin, a recueilli 40,71% lors de ce premier tour marqué par une faible participation (26,75%), mais en progression de quatre points par rapport au précédent de septembre 2009.

Le candidat du Front national, Philippe Chevrier, obtient 7,48% des suffrages exprimés, celui du Front de gauche, Vincent Liechti 4,05%, et celui du Nouveau centre Michel Finck 3,19%.

Cette élection a lieu après annulation par le conseil constitutionnel de celle de septembre 2009, qui avait vu Jean-Frédéric Poisson l’emporter de 5 voix. Christine Boutin avait renoncé à reprendre son poste de députée de la 10e circonscription des Yvelines après son éviction du gouvernement.

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L’affaire Woerth vue de l’étranger

Sur le Figaro en ligne !

Journalistes à Paris pour le Financial Times et l’Agenzia Giornali Associati, Ben Hall et Alberto Toscano donnent leur point de vue sur l’affaire Woerth.

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Hadopi: une nouvelle ligne Maginot ?

Alors qu’on nous annonce que « La Hadopi entre en phase opérationnelle« , il semble bien que le dispositif ne soit ni prêt, ni efficace. Juste liberticide et coûteux. C’est ce qui ressort de l’ Audition Hadopi à l’Assemblée nationale.

M. Hervé Féron: “Quel sera le coût de l’identification des adresses IP ? Les barèmes sur les réquisitions judiciaires en matière d’internet n’existent pas encore – ce qui permet de douter de l’application de la loi «Hadopi 2» – mais dans le code de procédure pénale, le tarif applicable à l’identification d’un abonné ADSL est de 8,50 euros. Si l’on table, comme les majors de la musique et du cinéma, sur 50 000 identifications quotidiennes – chiffre confirmé par le directeur général de la fédération française des télécoms (FFT) – cela ferait 425 000 euros par jour, soit plus que les subventions octroyées annuellement à la production cinématographique, que la Hadopi est censée défendre !”

Quand on lit les propos de la présidente de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi):

« la recherche de l’innovation ne peut être exempte de régulation. »

Il peut sembler que notre monde a d’autres choses à « réguler », en ce moment. Pour peu que le terme « réguler », appliqué à la finance, ait un sens…mais c’est une autre histoire.

Et ce n’est pas le piratage qui est visé dans le dispositif Hadopi:

« Hadopi est une loi subtile ». Tout le monde parle d’antipiratage, mais ce n’est pas le cas : « Hadopi sanctionne le défaut de sécurisation de l’accès à Internet, la négligence caractérisée »

C’est l’internaute moyen qui va se trouver dans la ligne de mire de l’Hadopi. Les « box » des fournisseurs d’accès n’offrent pas de sécurisation de niveau correct.

Dans la ligne de mire de l’Hadopi, on trouve donc tous les internautes qui ne protègent pas leur connexion à Internet, c’est-à-dire l’immense majorité des abonnés français, puisque les box des fournisseurs d’accès à Internet sont fournies avec des sécurités Wi-Fi qui sont de véritables passoires (clés Wep et WPA de première génération notamment). Seuls ceux qui savent comment utiliser le WPA2, cacher leur SSID et activer le filtrage par adresse MAC (rien à voir avec les ordinateurs d’Apple) pourront raisonnablement dormir sur leurs deux oreilles.

Et tout cela, aux frais du contribuable, pour le bénéfice de certains et pour la protection d’un modèle économique d’une « industrie culturelle » qui n’a  pas su (voulu) s’adapter à Internet, et cherche maintenant à le détruire pour mettre sous contrôle les réseaux d’information et de communication (Internet est libre par nature).

Hadopi : Il faut arrêter de construire la ruineuse ligne Maginot !

(« piraté » sur Numérama)

Incroyablement coûteuses, juridiquement très fragiles, la riposte graduée et l’Hadopi n’auront sans doute aucun effet sur le piratage. Elles vont en revanche contribuer à creuser plus encore le déficit public, et les ressources des ayants droit. Il est encore temps de mettre fin à cette ligne Maginot qui sera rapidement contournée par les internautes.

Jeudi, nous rapportions que le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) avait chiffré à 420.000 euros par an le coût de la collecte des adresses IP sur les réseaux P2P. Pour ce prix, le syndicat du jeu vidéo peut s’offrir la collecte de 25.000 adresses IP par jour, ce qui est beaucoup, mais pour seulement 100 titres à surveiller. Sans doute suffisant pour l’industrie du jeu vidéo, où les productions à télécharger sont peu nombreuses, mais très insuffisant pour l’industrie de la musique où le nombre de fichiers MP3 à « protéger » est gargantuesque.

« Pour l’industrie du disque, ça ne sont pas 100 titres qui seront surveillés…. mais 10.000 titres. Et 50.000 adresses IP collectées par jour sont annoncées. On imagine la note beaucoup plus salée encore« , écrivions-nous hier. Confirmation ce matin, par Le Nouvel Observateur. Le magazine a interrogé Marc Guez, le directeur général de la Société Civile des Producteurs Phonographiques (SCPP), qui concède que « cela nous coûte beaucoup plus cher » que le SELL. « Plusieurs millions d’euros« , avoue-t-il.

Marc Guez confirme ce que nous disions des coûts faramineux engendrés par l’obligation faite à la société TMG de télécharger des bouts de fichiers pour s’assurer de ne pas collecter des adresses IP innocentes. « Nous avons adopté des contraintes techniques lourdes destinées à éviter tout risque d’erreur sur les adresses collectées et pour avoir une couverture géographique nationale« , indique-t-il pour justifier des coûts de collecte qui sont néanmoins « plus bas par rapport aux coûts des systèmes comparables dans les autres pays européens« .

Aux millions d’euros de collecte des adresses IP, il faut en plus ajouter le coût de fonctionnement de la Hadopi estimé cette année à plus de 10 millions d’euros, et le coût d’identification des abonnés suspectés. Or actuellement, comme nous l’a confirmé la Fédération Française des Télécoms, la question des « compensations financières et leurs modalités » doit toujours être discutée avec le gouvernement. La loi actuelle impose un dédommagement de 8,5 euros par adresse IP à identifier, soit 425.000 euros par jour rien que pour l’identification des 50.000 adresses IP promises par l’industrie musicale, et les discussions ne semblent pas avancer d’un iota depuis plus de deux ans.

Ce sont là des fortunes englouties dans la construction d’une ligne Maginot numérique. Pour préparer la guerre, l’Etat avait investi selon des historiens environ 2,5 milliards d’euros dans sa construction, ce qui n’a pas empêché la France de perdre la guerre en voyant cette ligne détournée par les Allemands (c’est peut-être pour ça que les pirates avaient été comparés à des nazis par Maxime Le Forestier…). Or si l’Hadopi est « techniquement prête » à envoyer ses mails, les internautes sont eux aussi aussi « techniquement prêts » à les éviter en passant par des méthodes de téléchargement à l’abri des chasseurs de pirates.

Tout ça pour quoi ?

Pour un mécanisme de riposte graduée qui violera la présomption d’innocence puisque ça sera à l’abonné d’apporter la preuve qu’il a sécurisé son accès à Internet, et qui sanctionnera l’internaute qui n’a pas sécurisé efficacement son accès à Internet, sans lui dire comment le protéger. Mais qui, pour éviter ces accrocs, évitera soigneusement d’aller au delà du simple avertissement par mail, puisque celui-ci n’ouvre droit à aucun recours en annulation devant une juridiction (quoique sur ce point, notre petit doigt nous dit que certains attendent de pieds fermes les premiers avertissements, et notre petit doigt est très bien renseigné).

Enfin du point de vue purement budgétaire, en temps de rigueur, quel sera le rapport coût/bénéfice de la riposte graduée pour l’Etat ? Sans même parler du coût de l’identification des adresses IP, si l’Etat dépense 10,5 millions d’euros cette année pour le budget de l’Hadopi, il faudra un retour sur investissement d’au moins autant en recettes fiscales pour ne pas creuser le déficit public. Lorsqu’il est vendu 0,99 euros, un MP3 rapporte 16 centimes de TVA à l’Etat. Pour compenser les 10,5 millions d’euros de budget de l’Hadopi, il faudra vendre plus de 65 millions de fichiers musicaux cette année, en plus de ceux qui auraient de toute façon été achetés sans l’Hadopi. Si l’on ajoute les 25 millions d’euros par an que l’Etat entend dépenser dans la Carte Musique Jeune, c’est 222 millions de fichiers MP3 supplémentaires qu’il faut vendre. Et si l’on ajoute le coût des compensations financières à accorder aux FAI, le calcul devient surréaliste.

Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière. Mais plus le gouvernement et les ayants droit s’entêteront, plus il deviendra difficile de se désavouer et de déconstruire un monstre administratif dont on ne saura plus quoi faire.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

Références

HADOPI : l’opération Usine à gaz continue

Hadopi: compte-rendu audition à l’Assemblée Nationale

Hadopi : beaucoup de questions des députés, très peu de réponses

Hadopi : Le coût est toujours de 8,50 euros par adresse IP

Hadopi : un drôle d’attelage…

Hadopi : rien n’est prêt du côté des fournisseurs d’accès !

FDN à Hadopi : un coup de main en guise de baffe

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Bettencourt, l’évasion…fiscale

La Suisse n’étant plus sûre… Philippe de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, explique qu’il va falloir mettre son argent dans un lieu un peu plus à l’abri du fisc…

Bravo à Mediapart pour ses enquêtes.

http://www.dailymotion.com/video/xduld5
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Abeilles et biodiversité: menaces sur la planète

La défense de la biodiversité est devenue une priorité économique et politique. Les abeilles sont engagées au cœur de la bataille.

La survie et la diversité des insectes pollinisateurs est indispensable pour le maintien du système écologique (La pollinisation: Un service écologique gratuit menacé)

Disparition des abeilles- Arte

Même les abeilles sauvages déclinent (La Recherche)

  • LES ABEILLES, dont il existe environ 20 000 espèces, sont les plus efficaces des pollinisateurs.
  • LEUR DÉCLIN a été chiffré pour la première fois en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.
  • LES RÉPERCUSSIONS de ce déclin risquent d’affecter tant les écosystèmes cultivés que les milieux naturels.

Un programme sans précédent pour élucider la surmortalité des abeilles.

La Grande Bretagne lance un programme sans précédent pour élucider la surmortalité des abeilles.

« L’enjeu est à la fois de protéger la biodiversité – de nombreuses espèces sauvages dépendant de la pollinisation -, et les cultures alimentaires, en particulier les fruits et légumes »

Un tiers de l’alimentation mondiale dépend de la pollinisation par les insectes. Le programme a été suscité par les parlementaires britanniques, alertés par des apiculteurs.

Pour expliquer cette surmortalité, la communauté scientifique parle aujourd’hui de causes « multifactorielles », et d’interactions possibles entre les divers facteurs : maladies, parasites, exposition aux pesticides, raréfaction de la nourriture des insectes due à l’uniformisation des cultures, appauvrissement génétique des reines…


En France, un programme participatif, ouver à tous: Spipoll

La France n’a pas annoncé de programme aussi ambitieux, mais le grand public est invité à participer à cette initiative, pilotée par le Muséum national d’Histoire naturelle

Les entomologistes amateurs vont bientôt pouvoir apporter leur contribution à une meilleure connaissance de l’état des pollinisateurs en France. En mars 2010, dans le cadre de son programme Vigie-Nature de science participative, le Muséum national d’histoire naturelle va en effet lancer Spipoll, un « Suivi des insectes pollinisateurs par la photographie amateur ». Tous ceux qui le souhaitent pourront réaliser des collections de photos des insectes venant visiter telle ou telle fleur. Ces collections seront ensuite importées au Muséum de façon à créer une grande base de données sur les pollinisateurs en fonction des plantes et des milieux. Ces données devraient contribuer à fournir à la France les registres dont elle manque cruellement. Reste que tout insecte se posant sur une fleur n’est pas forcément un pollinisateur (certains peuvent même la grignoter). Aussi le dépouillement des données nécessitera-t-il des yeux avertis.

« SPIPOLL» pour «Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs», est un site Internet inédit qui invite le grand public à constituer une ou plusieurs collections de photos d’insectes pollinisateurs et à les partager sur le site www.spipoll.fr. Les informations ainsi récoltées permettront d’apporter de précieuses données aux scientifiques dans leur étude de la biodiversité et les actions à mener comme l’aménagement du territoire par exemple.

Ailleurs

Abeilles, une disparition programmée ?

Disparition des abeilles

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ACTA : des sanctions pénales pouvant aller au-delà de l’acquis européen ?

ACTA: les négociations se poursuivent en dehors de tout suivi médiatique, en dehors de tout débat public.
Il est crucial de suivre ce sujet et d’être très vigilant sur ce qui se passe à Bruxelles dans ce cadre.
D’après les analyses de l’April (logiciel libre) et de la Quadrature du Net (Libertés sur Internet), nos libertés fondamentales sont menacées.

Les négociateurs français rencontrés par ces deux organisations semblent incapables de défendre les libertés et le logiciel libre face aux lobbyistes américains du copyright.

« Pressés de leur propre aveu par les négociateurs américains, les représentants français ont acté leur impuissance en disant se cantonner à la préservation des législations répressives existantes. La position française vise clairement à faire perdurer des lois et des modèles obsolètes, au détriment de toute alternative constructive tendant vers l’intérêt général. » déclare Tangui Morlier, président de l’April.

« Les négociateurs de l’ACTA jouent avec les législations répressives attaquant nos libertés comme d’autres jouent au poker. Il est urgent de réagir et de leur demander des comptes. Sinon nous accepterions implicitement que le futur d’Internet soit négocié derrière des portes closes plutôt que débattu démocratiquement. » conclut Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’initiative citoyenne La Quadrature du Net

Voici l’article « piraté » de Numérama sur ce sujet

Ces jours-ci, les représentants de la Quadrature du Net et de l’April ont pu rencontrer les négociateurs français en charge du traité international contre la contrefaçon (ACTA). Une réunion qui n’a malheureusement pas tenu ses promesses, puisque les deux organisations sont ressorties avec davantage de doutes et d’interrogations.

Alors que le prochain round de négociations aura lieu dans quelques jours, des représentants de la Quadrature du Net et de l’April ont pu rencontrer ces jours-ci les négociateurs français en charge de l’ACTA, un projet de traité international contre la contrefaçon. Une rencontre qui a surtout cristallisé les positions de chacun, puisque aucun signe positif n’est ressorti de cette réunion selon les deux organisations.

Dans un communiqué commun, la Quadrature du Net et l’April soulignent l’incapacité des négociateurs français à apporter des réponses satisfaisantes à certaines problématiques soulevées par cet accord commercial anti-contrefaçon. Les représentants de ces deux organisations ont ont également fustigé la faiblesse des positions européennes face à l’intransigeance américaine. Et de se demander s’ils ont « vraiment la marge de manoeuvre nécessaire pour protéger nos libertés« .

Pire encore. Alors que l’Union européenne s’est évertuée ces derniers mois à assurer que l’ACTA ne comportait aucune disposition dangereuse (c’est-à-dire, aucun élément allant au de-là des limites du droit français ou du droit européen), la Quadrature du Net et l’April relèvent que « des dispositions (sanctions pénales) ont, de l’aveu même des négociateurs, été identifiées comme allant clairement au-delà de l’acquis communautaire« .

Du point de vue des libertés fondamentales d’abord. Le communiqué explique que « les négociateurs ont été incapables de garantir que les politiques  qui devront être mises en place par les fournisseurs d’accès et de services pour s’exonérer d’une responsabilité juridique accrue n’auront pas de graves conséquences sur les libertés fondamentales« .

Pour la Quadrature du Net et l’April, c’est « la perspective de voir les intermédiaires du Net [se transformer] en police privée du copyright« .

Du côté du droit à l’interopérabilité ensuite, puisque « aucun droit à l’interopérabilité des mesures techniques de protection » n’est prévu. Cela jette une ombre sur les utilisateurs de solutions libres qui devront potentiellement devoir contourner ces DRM pour pouvoir accéder au contenu de ces oeuvres. En France, on notera le recours devant le Conseil d’Etat qui a pu remettre l’exception de contournement des DRM à des fins d’interopérabilité.

Malgré tout, cela repose le paradoxe du droit légitime d’accéder à une offre face au couperet juridique en cas de contournement. En cas de transposition de l’ACTA, de nombreux individus pourraient être fragilisés juridiquement.

De la question des législations répressives déjà en place enfin. Le communiqué souligne qu’aucune étude d’impact n’a été réalisée. Cela concerne aussi bien la directive européenne sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information (EUCD) que la directive sur le renforcement des droits de la propriété intellectuelle (IPRED). Pour les plus connues.

« Les négociateurs ont implicitement confirmé que l’ACTA solidifierait ces législations, les rendant difficiles, sinon impossibles à modifier ultérieurement, tout en concourant insidieusement à les exporter vers les pays qui n’en ont pas d’équivalentes » note le communiqué.

Par ailleurs, le communiqué conjoint nous apprend que neuf fonctionnaires français sont chargés de représenter l’Etat au sein de la délégation européenne. Ces fonctionnaires proviennent des ministères de la culture, des affaires extérieures, de la justice et de l’économie (DGTPE, direction générale du Trésor).

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com
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