Contre les « déserts médicaux » en Ile-de-France

Communiqué de Presse Modem Yvelines

Un plan régional de santé contre le développement des « déserts médicaux » en IDF

Les « déserts médicaux » que l’on croyait cantonnés aux seules zones rurales isolées deviennent une réalité dans certaines banlieues de la Région Île de France. Le principe de l’égalité de l’accès aux soins pour tous est menacé. Les personnes âgées ou ayant de réelles difficultés à se déplacer sont principalement concernées. Il ne sera bientôt plus exceptionnel d’entendre la question suivante : « Comment me faire soigner, moi qui ait des difficultés à me déplacer, maintenant que mon médecin de famille vient de prendre sa retraite, et après que l’hôpital près chez moi a fermé ? »

Comment expliquer cette situation inconcevable dans une des régions les plus riches d’Europe? Tout simplement par une politique de désengagement de l’Etat. La réforme de la Santé, que consacre la loi Hôpital, Santé, Patient et Territoires, reste assez floue sur le sujet et n’apporte pas de réponses précises à la question de l’implantation d’une offre de soins de proximité dans les territoires délaissés.

Nous considérons que la Région doit agir, en coordination avec la future Agence Régionale de Santé IDF, pour mettre en place des contrats de continuité conclus avec des médecins volontaires. Ces contrats définiraient un certain nombre d’engagements en termes d’horaires d’ouverture, d’application de tarifs conventionnés et de lieux d’installation en contrepartie d’un soutien de la Région. De la même façon, l’installation de maisons médicales et d’urgence dans les zones géographiques les plus touchées par l’inégalité d’accès aux soins devrait être encouragée par la Région. Ces mesures ne visent en aucune façon à remettre en cause le principe de la liberté d’installation des médecins, mais au contraire à aider ceux qui seraient volontaires pour exercer dans des territoires délaissés.

« La ligne Orange », Un numéro de téléphone pour répondre à toutes les questions des Français sur leurs régions et sur nos propositions. 01 53 59 26 15

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ACTA: Les députés européens s’y opposent massivement

C’est une victoire pour les défenseurs des libertés sur Internet et de la Neutralité du net.

Communiqué de la Quadrature du net

Le Parlement européen s’oppose massivement au déficit démocratique de l’ACTA

Strasbourg, 10 mars 2010 – Le Parlement européen a massivement approuvé une résolution1 exprimant son opposition au processus de négociation de l’Accord Commercial Anti-contrefaçon, ou ACTA. Cette résolution constitue un appel important à la transparence et au respect des procédures démocratiques. Dans les semaines à venir, le Parlement aura l’occasion d’aller plus loin en se prononçant plus précisément sur le contenu de l’accord, notamment au travers de la déclaration écrite2 12/20103.

La résolution, soutenue par les cinq groupes politiques principaux du Parlement européen, enjoint à la Commission de faire la lumière sur l’ACTA en rendant publics les documents de négociation. Elle rappelle le rôle du Parlement dans l’organisation institutionnelle de l’Union européenne et indique que le Parlement n’hésitera pas à saisir la Cour de Justice pour défendre ses prérogatives de co-législateur.

L’opposition du Parlement européen s’exprime également au travers d’une déclaration écrite4 qui se concentre sur le contenu même du projet de l’ACTA. La déclaration écrite 12/2010 s’intéresse directement aux problèmes fondamentaux posés par l’ACTA, tels que la modification du régime de responsabilité des acteurs d’Internet. Une telle mesure mettrait gravement en cause la neutralité du Net et les libertés publiques en faisant des hébergeurs et des fournisseurs d’accès une police privée et des auxiliaires de justice sur les questions de droit d’auteur. La déclaration met aussi en garde contre les propositions visant à renforcer les sanctions civiles et pénales en matière de droit des brevets qui pourraient faire obstacle à l’accès aux savoirs et aux médicaments de par le monde.

«Le vote de la résolution par 633 voix contre 13 constitue un signal fort envoyé aux négociateurs de la Commission et aux États membres. Le Parlement européen déclare de manière écrasante qu’il ne tolérera pas le manque de transparence autour de l’ACTA. Cette résolution est un premier pas important, et le Parlement doit désormais indiquer quelles sont les lignes jaunes que les négociateurs européens ne doivent pas franchir au travers de la déclaration écrite 12/2010. Après cette étape décisive pour la transparence démocratique, les citoyens doivent appeler les eurodéputés à signer la déclaration écrite afin de s’opposer aux mesures de l’ACTA mettant en cause l’Internet libre et ouvert», conclut Jérémie Zimmermann, porte-parole de le Quadrature du Net.

  1. 1. Résolution RC-B7-0154/2010 : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=P7-R…
  2. 2. Se référer aux règles de procédure du Parlement européen pour plus d’information concernant les déclarations écrites (règle 123), et les questions orales suivies d’une déclaration de la Commission et d’une résolution parlementaire (règles 115, 110 et 120) : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+RULES-E…
  3. 3. Contribuez à la collecte des signatures des eurodéputés sur la déclaration écrite grâce à la page de campagne suivante : http://www.laquadrature.net/wiki/Aidez_a_faire_signer_la_declaration_écrite_12/2010_sur_ACTA
  4. 4. Les déclarations écrites sont définies à l’article 123 des règles de procédures du Parlement : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+RULES-E…

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Crèches en Ile de France: engagements du Modem

En complément de l’article: Et oui, la région peut agir pour les crèches, voici un communiqué du Modem des Yvelines

Le MoDem s’engage à financer 15.000 nouvelles places en crèche en 4 ans

La garde des enfants en bas âge est un problème pour encore trop de familles franciliennes. Le développement du nombre de place en crèche est nécessaire pour permettre aux parents de concilier travail et vie de famille. En moyenne, seul un enfant sur cinq se voit offrir une place en crèche aujourd’hui en Ile de France.

Pendant la dernière mandature, les conseillers MoDem ont été à l’origine du financement de 5.800 places en crèches. En effet, dès le mois d’octobre 2005, le groupe Démocrate et Centriste a demandé à la région la mise en place d’une aide financière de 7.500 euros par berceau créé pour accroître le nombre de places disponibles. D’abord rejetée par les groupes PS et communistes, la majorité régionale a repris l’idée proposée !

Dans les Yvelines, des places en crèche ont ainsi pu être financées dernièrement dans les communes de Louveciennes, Buc, Poissy, Chanteloup-les-Vignes, Jouars-Pontchartrain ou encore Montesson.

Le MoDem maintient son engagement auprès des familles. Le nombre de places en crèche doit être renforcé. Nous nous engageons à ce que 15 000 places supplémentaires soient cofinancées par la région sur la prochaine mandature. En partenariat avec les collectivités locales, la région apportera un financement à hauteur de 75% en investissement par berceau.

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Alain Dolium (MoDem) : « Pax Numerica et les muses »

Article publié sur Numerama.  Merci et bravo !

Tribune de Alain Dolium (MoDem) : « Pax Numerica et les muses »

Société 2.0 –

Tête de liste du Mouvement Démocrate en Ile-de-France pour les élections régionales, Alain Dolium a souhaité publier sur Numerama une (très) longue tribune sur sa vision du numérique. Nous la publions, non pas comme un soutien au candidat, mais pour la réflexion très poussée qu’Alain Dolium y exprime sur les liens entre la société et la technologie à travers notamment Hadopi, la Loppsi, ou la vidéosurveillance :

Après le Verdun d’HADOPI, l’Arcole de l’amendement 138, le pacte Condor d’ACTA et le Pearl Harbor de LOPPSI2 … il est peut être temps de penser à une paix entre hommes de bonne volonté. Autant de batailles désastreuses, autant de textes qui doivent nous interpeller sur notre rapport à la technologie et la défense d’anciens équilibres lors du passage au numérique.

Omnipotente ou soumise ?

Nombre de politiques ont pour conviction profonde que la technologie peut tout. Son omniprésence serait la solution à tous les maux de la société, la voie du progrès par définition. Moins les raisons ou les mécanismes leur sont connus, plus la conviction est forte. L’Angleterre et ses 2.5 millions de caméras de surveillance nous sont présentés comme un eldorado de la modernité maîtrisée. Le politique n’ayant pas le droit de prescrire des tranquillisants par camions, il se rabat sur les cameras de vidéosurveillance, par centaines de millions d’euros. Il n’y a que sur les collines d’Hollywood que la technologie est l’arme absolue de l’état au service de la justice.

L’absolu binaire est du domaine des ordinateurs tant qu’ils ne sont pas utilisés par des humains. A partir du moment ou un humain effleure le clavier c’est la déchéance : il ne devient qu’un outil à son service.

Arme ou outil ?

La technologie est souvent vécue comme une menace pour l’ordre politique. Certes elle est souvent mieux maîtrisée par les opposants en quête d’un nouveau territoire d’expression que par les détenteurs du pouvoir. Internet est infiniment moins bien contrôlé par le pouvoir qu’une télévision en perte d’audience, il est donc la cible de toutes les représailles. Le calculateur serait une arme puissante, et la bande passante ses munitions ?

La technologie est avant tout un outil, qui avec le temps servira toute la population avec équité. Outre que la tentative de muselage est aussi désespérée que vaine, elle handicape les utilisations futures de cet outil au service de tous, du développement économique, du savoir. L’ordinateur ne fait (au mieux) que respecter les ordres que nous lui donnons. Tenter de recréer le minitel ne nous aidera pas à affronter les défis futurs. Ou en serions nous si un chef de tribu avait détruit la première à feu sous prétexte qu’il n’en était pas l’inventeur et maître absolu ?

Vouloir brider la technologie en représailles témoigne d’une vision paranoïaque qui handicape notre avenir commun. La technologie est neutre et au service des humains, ses créateurs et utilisateurs.

Ingénierie sociale

J’adore la technologie, j’en ai fait mon métier. Mais savoir tirer le meilleur parti de la technologie revient parfois savoir utiliser son cerveau à la place. Les bons hackers le savent : l’ingénierie sociale n’a de limite que l’imagination. Les bons policiers aussi, heureusement.

Dans le cadre de la lutte contre les pédophiles, très rarement hackers eux mêmes, les policiers s’inscrivent sur des sites d’échanges sous une fausse identité. Jour après jour ils tentent de comprendre le réseau social, d’y avancer en gagnant la confiance de leurs cibles. La technologie n’est qu’un outil pour les pédophiles, il en est de même pour les policiers. De sa création à son utilisation, la technologie est dépendante d’un cerveau humain.

A chaque fois que nous allons utiliser une technologie, ou légiférer sur son utilisation, posons nous la question : Remplaçons nous des humains ? Ne rendraient ils pas un meilleur service pour le même investissement ? Leur discernement peut il avantageusement être remplacé par l’arbitraire chaotique d’un ordinateur ? Nous focaliser sur l’outil n’est il pas une façon de ne pas sincèrement s’attaquer à son utilisateur ?

Des amalgames riches d’enseignements

Ces débats législatifs sur la technologie, même s’ils restent le plus souvent au niveau de la caricature (ou peut être justement grâce à cela) nous donnent de précieux enseignements sur certaines relations, elles très humaines. Le passage au numérique est l’occasion pour certains de s’approprier un pouvoir qu’ils n’avaient pu conquérir dans le monde de chair et de papier. Lorsque la technologie n’est pas directement ciblée elle est otage d’un jeu de pouvoir.

Sous couverts de blitzkriegs sauvages, l’essentiel se fait discret. Ainsi bien peu ont noté que dans la loi HADOPI, pourtant largement débattue, avait été insérée au dernier moment la référence à un nouveau code de déontologie du journalisme ? Pourquoi vouloir redéfinir ce code presque centenaire ? Notre presse dépasse-t-elle toutes les limites de la décence pour qu’il soit nécessaire d’inscrire dans la loi un nouveau code ? Elle souffre parfois d’un manque de liberté éditoriale, mais de déontologie je ne pense pas.

Pour être précis ce code ne concerne que les journalistes internet, et n’a pour contrepartie qu’un statut fiscal. Mais en ces temps de famine dans les rédactions ce statut est absolument vital et il est très probable que les éditions internet des journaux remplacent le papier à échéance. Ce futur code sera donc LE code de la profession.

Le domaine des technologies est mouvant, en expansion constante alors que les lois restent. Légiférer sur les technologies revient à un voyage dans le futur, imaginer l’effet d’une loi à 20 ans vous informe donc sur la réelle intention du rédacteur. Dans le cas d’HADOPI, il aurait voulu brider la liberté d’expression qu’il ne s’y saurait pas pris autrement.

Les lois du marché sont aussi réévaluées. Là ou un fabriquant de télévision n’a aucun pouvoir sur les chaînes qui sont visionnées par son client, des fournisseurs internet veulent pouvoir limiter l’accès à certaines chaînes pour mieux valoriser les leurs. La main mise sur des médias d’information par des intérêts industriels doit s’établir avant que la régulation ne se réveille et n’impose les mêmes règles d’indépendance pour le papier et internet.

Là ou une entreprise publique a un monopole d’état des jeux d’argent physiques, les jeux d’argent virtuels sont donnés en monopole à quelques entreprises privées. Le jeu d’argent en tout lieu, à tout moment et en toute discrétion, est ce vraiment cela notre eldorado numérique ? Pourquoi feindre de croire que la dépendance aux jeux d’argents est virtuelle sous prétexte que le jeu l’est ?

Le droit d’expression est sans doute le domaine ou la disparité est la plus criante. Notre pays se caractérise par une liberté d’expression sur tous les sujets a priori, sauf certains comme la négation de crime contre l’humanité. Un juste équilibre qui fait consensus.

Dans le monde physique, une condamnation pour ce très grave motif, y compris répété, conduit à quelques milliers d’euros d’amende et vous laisse libre de vous exprimer sur tous supports, au risque de réitérer.

Dans le monde numérique, une infraction pour un motif commercial d’ampleur très modeste vous conduit à des pénalités du même ordre pécuniaire mais surtout une interdiction de fait de communiquer. Dans un monde ou le numérique remplace le papier, la coupure de l’accès internet et l’interdiction de se réabonner reviendra à empêcher d’acheter ou utiliser papiers, stylos, téléphones jusqu’à des périodes d’un an ! Liberté bafouée, égalité dans l’arbitraire.

Les concepts qui régissent des aspects fondamentaux de notre société, délicats équilibres trouvés au fil des siècles, n’ont aucune raison de changer parce que le papier est peu à peu remplacé par l’écran. Les humains qui utilisent l’un comme l’autre n’ont eux pas changé. La sagesse doit prévaloir et la machine à légiférer prendre du recul. Le conseil constitutionnel ne peut pas tout empêcher.

Loi emblématique

Ce qui nous emmène à LOPPSI2, seconde loi sur la sécurité intérieure, dont certains aspects concernent internet. Aspect sous estimée, c’est la loi emblématique du rapport homme-technologie en ce début de siècle. Elle le fait dans le cadre le plus délicat qui soit : la pédopornographie. L’argument massue pour justifier la peine de mort : le meutre atroce d’un proche ! Pour le filtrage : la pédopornographie ! De zéro à point Godwin en un mot.

Le passage qui n’est pas accepté concerne le filtrage d’internet a priori. Une autorité administrative décidera qu’une liste de sites mérite d’être bloquée au niveau du territoire par une mesure technique et les fournisseurs d’accès auront obligation de l’appliquer. Le tout secrètement, et sans procédure judiciaire (des amendements adoptés limitent ces risques …).

Passons sur le fait que cette mesure est ridiculement facile à contourner pour le pédophile moyen, le débat n’est pas d’ordre technique.

Le premier problème réside dans ce qui va être filtré. Les sites pédopornographiques pour commencer (après tout la censure bloque les parutions physiques équivalentes), il est ensuite prévu de l’étendre à d’autres domaines comme les jeux en ligne ou les sites de partage de musique illégaux. C’est justement parce que je suis fondamentalement contre la pédopornographie, en tant que citoyen, en tant que père, que c’est le bon sujet pour parler de filtrage, sur le fond et uniquement de filtrage. Mais c’est aussi parce que la lutte contre la pédopornographie fait consensus et fédère toutes les énergies que c’est un sujet dangereux.

La dérive la plus criante, celle qui justifie la méfiance de tous les républicains, nous est donnée par nos voisins Allemands. Dans ce très démocratique pays est hébergé le site internet « WikiLeaks ». Wikileaks est un lieu d’échange sécurisé entre journalistes et informateurs anonymes en possession d’informations confidentielles. Il a notamment reçu un « Amnesty International Award » en 2009 pour sa contribution à la liberté de la presse dans le monde. Ce site ayant publié des informations confidentielles sur le système de filtrage Australien équivalent à LOPPSI2, la police a perquisitionné les bureaux de son créateur pour confisquer les ordinateurs et arrêter le site. L’ironie réside dans le motif invoqué : la lutte contre la pédopornographie, alors même que ce site n’en contenait pas mais informait sur ce sujet. Les exemples de dérives de ce type sont nombreux, la lutte contre la pédopornographie est un terreau fertile pour les dérives d’ordre politiques. Quel cynisme pour un domaine qui mérite un réel engagement !

Pour tout citoyen qui a sincèrement à cœur de lutter contre les pédophiles, le mécanisme propose par la loi est pour le moins déroutant. Sur le fond, pourquoi vouloir filtrer ? Revenons à l’ingénierie sociale. Après avoir mis 5mn à comprendre comment techniquement contourner ce filtre, les pédophiles qui consultent ces sites vont se tourner vers des solutions beaucoup plus sécurisées. Sécurisées pour eux, donc bloquantes pour les forces de l’ordre. Ce mécanisme a très bien été expliqué par les services d’intelligence Anglais lors d’une protestation officielle contre le principe même de blocage internet de masse.

La lutte contre la pédopornographie est aussi utile que juste, mais elle est avant tout un moyen de traquer et identifier des pédophiles, la réelle cible. Les lois qui encadrent cette lutte en France sont puissantes et très efficaces, un modèle de loi dont le concept s’applique aussi bien au monde physique que virtuel, tout en respectant la procédure judiciaire.

Lorsque la lutte contre les symptômes bloque la lutte contre la maladie, en dépit des faits, en l’absence de toute prospective, il devient raisonnable de qualifier la loi de pure posture contre productive.

Contre productive elle ne l’est pas seulement dans son mécanisme, mais dans ce qu’elle révèle des priorités d’investissement et de la volonté politique (ou du manque de). Pourquoi donc cette loi très technologique : Est il plus efficace de dépenser 50Me pour ce filtre d’apparence contre des contenus ou considérablement agrandir les unités d’enquêtes spécialisés dans la traque des humains qui les créent et consultent ? Compte tenu de leur trop faibles moyens, allouer 50Me à ces équipes serait une réelle révolution dans la lutte contre la pédophilie en France et en Europe.
Une législation se focalisant sur une technologie oublie bien souvent que cette dernière sera utilisée par des humains. L’oublier vous expose à une rapide obsolescence, parfois même à être contre productif, et trop souvent à une perte de liberté inutile pour l’ensemble des citoyens.

Pax Numerica

Face à ces incompréhensions à répétition sur le rapport entre homme et technologie est apparue une règle de bon sens, pax numerica de ce nouvel horizon : la neutralité du net. Du net car internet est le sujet technologique de ce début de siècle, dans 20 ans nous parlerons sans doute de neutralité des robots. il s’agit en fait d’un rapport à la technologie au sens large et pas seulement d’internet.

Cette règle de bon sens, issue d’un consensus, se base sur le principe suivant : le réseau n’est qu’un outil au service de la communication des humains. Comme l’expression est permise a priori dans toutes les démocraties, le réseau ne doit pas être a priori bridé sous quelque forme que ce soit : tout point doit pouvoir contacter tout autre sous la forme technique qui lui siait. Si un acte répréhensible est commis, l’auteur doit en répondre devant la justice comme il le ferait pour un écrit public sur papier.

Il ne s’agit surtout pas un dogme déifiant un réseau idéalisé, au dessus des lois des hommes. Bien au contraire ce principe replace réseau et humain à leurs places respectives : un simple outil d’un coté, un acteur responsable de ses actes de l’autre, responsable devant la justice des hommes.

La technologie est une composante importante de notre avenir. Support de la liberté d’expression comme de notre mémoire, facteur d’émancipation des contraintes physiques … et tout ce qu’il reste à découvrir. La neutralité de la technologie doit être comprise, respectée et cesser d’être un champ de bataille idéologique ou politique. Humanisme et pragmatisme sont donc pertinents aussi lorsqu’il s’agit de technologie, ils guident en tout cas ma réflexion.

Quelle technologie pour notre région ?

J’ai volontairement pris des exemples hors contexte régional pour expliquer ma vision du rapport homme-technologie, qui est aussi celle de notre Mouvement, mais un Conseiller Régional a souvent l’occasion de se prononcer sur des aspects technologiques : Quel déploiement de la fibre ? Vidéosurveillance généralisée ou vidéoprotection concentrée ? Quelle éthique pour le pass Navigo ? Des scanners sont ils utiles ou souhaitables dans les lycées ? Qu’il vote directement ou qu’il participe au débat, le conseiller régional peut agir sur ces questions. J’espère que ces quelques exemples vous démontrent combien la région agit sur votre quotidien et mérite 5mn de votre temps lors de 2 dimanches de mars pour donner votre avis.

Sur ces points c’est le rapport à la technologie et les connaissances de l’écosystème qui est testé. Avoir une vision raisonnée et éthique de l’utilisation de la technologie est nécessaire, mais il ne s’agit la que de réponses à des questions posées par le fil des évènements. Je précise que la présence de l’élu est nécessaire, le travail de commission n’étant pas réalisé à coups de 140 caractères. Le conseiller régional virtuel n’existe pas.

Pour attirer les muses …

Certains conseillers sont par contre censés aller beaucoup plus loin : avoir une idée précise, inspirée et réaliste du développement du secteur technologique. Un bon politique agit pour beaucoup indirectement, sur la durée : il doit donc avoir les idées claires et la ferme volonté de les mettre en pratique pour que ses actes portent leurs fruits.

Je ne me présente pas pour dire comment combien il faut de baies par m² dans le datacenter cloud de demain, ou comment la téléphonie va vous aider à promouvoir l’agriculture locale (même si j’ai des idées informées sur ces questions). Notre région ne peut se reposer que sur ses atouts purement factuels : richesse culturelle, excellence académique, électricité stable, position centrale sur le réseau et bientôt un déploiement de fibre pour tous. Notre région a besoin d’un souffle, d’une stratégie pour libérer enfin son potentiel. L’outil n’est rien sans usage inventif et réfléchi. Le développement des technologies est intimement lie à la richesse culturelle et intellectuelle de ses créateurs et utilisateurs.

La Silicon Valley n’est pas née dans un désert humain, ni sans âme, et encore moins sans une forte vision politique. Pour avoir échangé avec bien des entrepreneurs, ingénieurs, chercheurs autant en Ile-de-France qu’à travers le monde, les atouts factuels ne sont qu’un des facteurs dans leurs choix universitaires, leurs choix d’implantation, leur choix de vie. Défendre LOPPSI2 ou développer durablement la technologie il faut choisir, cesser l’ambiguïté, les deux sont foncièrement incompatibles.

Ce qui a freiné l’expansion de grands champions des nouvelles technologies français ces dernières années, ce n’est pas leur manque d’idées, ni de serveurs, c’est l’instabilité politique. Ce qui a freiné le déploiement de la fibre c’est l’instabilité réglementaire. En France un entrepreneur ou un grand chercheur doit passer autant de temps sur son projet qu’en compagnie de politiques pour avoir une chance de pouvoir travailler correctement, sans même parler de recevoir leur aide. En un sens la politique de l’album photo est pire que de la corruption : le temps pris sur l’innovation n’a pas de prix. L’inventivité ne s’achète pas, elle se stimule, elle se respecte. Les flashs font fuir les muses !

Un acte fort

Au delà des mesures pratiques, logistiques, réglementaires et fiscales que nous proposons et que je sais d’expérience très efficaces pour stimuler le secteur des nouvelles technologies et la recherche, notre développement a besoin d’actes forts et symboliques. Un acte qui résume par lui seul notre vision de la technologie, de ses usages et notre éthique politique. Un acte modeste financièrement, l’argent devant prioritairement être attribué à l’innovation.

Élu au Conseil Régional je proposerai que la région invite et aide Wikileaks (en grande difficulté) à s’implanter en Ile-de-France. Le signal sera fort pour tout l’écosystème, bien au delà de la région, bien au delà de l’Europe. Nous aurons alors ce qui se rapproche sans doute le plus d’une bibliothèque d’Alexandrie du XXIe siècle, si ce n’est dans la taille au moins dans l’esprit. Ce sera le symbole de la prise en main de notre avenir technologique.

Alain Dolium,
tête de liste du Mouvement Démocrate pour l’élection régionale en Ile-de-France des 14 et 21 mars 2010

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« Il faut imaginer Sisyphe heureux. »

« Il faut imaginer Sisyphe heureux. »

C’est par L’Hérétique que j’ai appris cette citation de Camus par François  Bayrou, lors d’une visite à Troyes.

J’avais commencé cet article au début de l’année, lors des commémorations du cinquantième anniversaire de la mort d’Albert Camus. Mais devant tant d’hommages rendus par des auteurs et des commentateurs bien plus brillants et pertinents que moi, j’avais laissé tombé cette initiative.

Mais cette phrase, ressurgie lors de la campagne des Régionales,  me fait revenir à l’ouvrage, avec ma modeste contribution. Car je me sens si bien avec les valeurs d’humanisme du Mouvement Démocrate, c’est beaucoup à la lecture de Camus que je le dois.

Mais Camus n’est récupérable par aucun parti, même pas le « parti humaniste ».  Je l’admire et le respecte trop, avec sa radicalité, pour ne serait-ce qu’y songer.

Albert Camus est mort il y a 30 ans. Tragique accident, qui nous a privé d’un écrivain que je redécouvre avec gourmandise et nostalgie, à l’occasion des hommages qui lui sont rendus.

France Culture, Télérama, Le Monde, Médiapart, Le Nouvel Observateur (avec Jean Daniel), Arte, France 2,  participent à une redécouverte de l’Homme et de son œuvre. La Pléiade a édité ses œuvres complètes. Ces hommages  lui dressent une sorte de  « Tombeau » , qui vaut tous les Panthéons. Panthéon, dérisoire et décalé, que voulait notre Président.

Au lycée, Camus m’a redonné le goût de la littérature. Élève moyenne en français, je ne savais pas pourquoi, mais la lecture de La Peste m’avait touchée. A travers cet ouvrage, les livres retrouvaient un attrait perdu, et j’ai repris leur chemin.

Les (re-)lectures de Camus prennent une saveur de soleil, éclairant  un chemin de vie plus long.

« Mais maintenant, je consens à être ce que je suis, j’ai appris la modestie. Je dis seulement qu’il y a sur cette terre des fléaux et des victimes et qu’il faut, autant qu’il est possible, refuser d’être avec le fléau. Cela vous paraîtra peut-être un peu simple, et je ne sais si cela est simple, mais je sais que cela est vrai. J’ai entendu tant de raisonnements qui ont failli me tourner la tête, et qui ont tourné suffisamment d’autres têtes pour les faire consentir à l’assassinat, que j’ai compris que tout le malheur des hommes venait de ce qu’ils ne tenaient pas un langage clair. J’ai pris le parti alors de parler et d’agir clairement, pour me mettre sur le bon chemin. Par conséquent, je dis qu’il y a les fléaux et les victimes, et rien de plus. Si, disant cela, je deviens fléau moi-même, du moins, je n’y suis pas consentant. J’essaie d’être un meurtrier innocent. Vous voyez que ce n’est pas une grande ambition. »   (La Peste)

J’ai admiré aussi l’homme révolté et son refus de la violence, son éthique, qu’illustre la pièce « Les Justes ».

Dans ce débat organisé par Le Monde et la Fnac, en vidéo ci-dessous (2), Jean Daniel fait cette réflexion.

Camus disait : “A partir du moment où l’opprimé prend les armes au nom de la justice, il met un pas dans le camp de l’injustice”.” Cette phrase montre l’impossibilité d’en finir avec la question de la fin et des moyens, de la violence. Je trouve qu’il a quelqu’un qui prononce des propos camusiens aujourd’hui, c’est Barack Obama (…). Si nous avons besoin de Camus, c’est que nous avons besoin d’un reflet de nos contradictions.

Camus, un homme de combats

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Camus philosophe

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« Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. » (Le mythe de Sisyphe)

Sisyphe, par Franz von Stuck, 1920

Sisyphe, par Franz von Stuck, 1920

Alors, quand François Bayrou fait allusion à Camus, dans la ville où lycéenne, j’ai découvert l’écrivain, je reprends mon clavier abandonné.

Camus ou le tort d’avoir raison

Pour terminer sur une autre note, un extrait d’un autre écrivain, Charles Péguy:

« La petite espérance s’avance entre ses deux grandes sœurs, et on ne prend seulement pas garde à elle. Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable, sur la route entre ses deux sœurs, la petite espérance s’avance.
C’est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la foi ne voit que ce qui est,
Et elle, elle voit ce qui sera. »


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Alain Dolium : “Je suis un enfant de l’Île de France et je n’ai rien oublié”

Article paru sur Yvelines-Infos

Alain Dolium : “Je suis un enfant de l’Île de France et je n’ai rien oublié”

Can­di­dat Modem de la plus grande région économique d’Europe, Alain Dolium veut don­ner à tous l’occasion d’émerger. Un peu comme il a su le faire de son côté. His­toire, peut-être, de don­ner “plus d’oxygène à la région”… dans tous les sens du terme.

Yve­lines Infos : Quels sont pour vous les sujets pri­or­i­taires au niveau de la Région pour les trois prochaines années ou à plus long terme ?

Con­stat : alors que la région Ile-de-France est la pre­mière région économique d’Europe, qu’elle est dotée d‘un pat­ri­moine his­torique et naturel fab­uleux, qu’elle con­cen­tre écoles et uni­ver­sités de renom, elle se trouve en France au 15è rang pour la qual­ité de la vie. Près d’un Fran­cilien sur deux déclare vouloir quit­ter sa région. Il est impos­si­ble d’en rester là. Trois pri­or­ités sont à met­tre en oeu­vre sans relâche pour redonner à notre région toute sa valeur :
– en pre­mier lieu, l’emploi qui con­di­tionne tout le reste dans la vie de cha­cun ; près de 500.000 chômeurs en Ile de France, de nom­breuses per­son­nes en fin de droits cette année. Il est plus qu’urgent de créer de l’emploi. Je pro­poserai par exem­ple au Con­seil régional de met­tre en place la mesure « Cap emploi» qui aidera les chefs d’entreprise ayant une dif­fi­culté à rem­bourser leurs charges au cours des deux pre­mières années.
– puis, revenir à l’égal­ité des chances et des ter­ri­toires : l’intelligence et les tal­ents se trou­vent partout, dans chaque famille, dans chaque ter­ri­toire. Nous allons don­ner à tous l’occasion d’émerger. Et cela com­mencera par le « passe­port décou­verte » qui don­nera con­nais­sance à tous les jeunes des emplois du futur et de moyens d’y par­venir. Nous dou­blerons les « écoles de la sec­onde chance » dans notre région.
– Enfin, aban­don­ner l’esprit de con­cen­tra­tion, de gigan­tisme et don­ner la pri­or­ité à la prox­im­ité : chaque Fran­cilien doit pou­voir accéder à tout, emploi, habi­tat, ser­vices publics, etc. dans un rayon de moins de 30 min­utes autour de chez lui. Il fau­dra donc rap­procher l’emploi de l’habitat et recréer ainsi des bassins de vie à échelle humaine.
Ces pri­or­ités sont un cap, et elles peu­vent com­mencer à s’appliquer dès maintenant.

Yve­lines Infos : Un rap­port sur le “mal loge­ment” de la Fon­da­tion Abbé Pierre est venu ali­menter le débat de ces régionales. Voilà encore une priorité.

Les prob­lèmes empirent : il y a en Ile de France 300.000 loge­ments vacants et plus de 400.000 deman­des, dont 130.000 pour un HLM. Il faut donc aider à se loger ceux qui en ont le plus besoin. Pour cela, nous créerons une agence régionale pour le loge­ment pour répon­dre à plusieurs besoins urgents :

– créer un guichet unique pour ceux qui veu­lent changer de rési­dence, au lieu de déposer plusieurs dossiers.

– faire con­stru­ire 60.000 loge­ments par an (avec les communes),

– con­stru­ire 20.000 loge­ments étudi­ants dans les 5 prochaines années ; il y a 600.000 étudi­ants et seule­ment 13.000 sont offerts par le CROUS.

– soutenir la créa­tion de maisons de retraites

– être la vigie, pour faire respecter les oblig­a­tions légales en matière de loge­ment social.

Enfin, nous pro­posons la « prime à la casse » des chaudières anci­ennes et pol­lu­antes, car nous voulons aussi le respect de notre envi­ron­nement et la con­struc­tion d’écoquartiers.

C’est un vaste effort, qui n’est que justice.

Yve­lines Infos : Quels pro­jets pensez-vous met­tre en place en matière d’emploi ?

L’emploi est notre pre­mière pri­or­ité. Pour créer des emplois, il faut soutenir deux voies :

– faciliter la créa­tion d’entreprises nou­velles, par un dossier unique des aides régionales, et par une mesure « Cap emploi » qui rem­bours­era les charges de entre­prises créées en cas d’échec hon­nête, en accueil­lant les entre­prises tech­nologiques en créa­tion sur les cam­pus uni­ver­si­taires). CE sera ma pri­or­ité au Con­seil régional.

– favoriser la réin­ser­tion des chômeurs.

Enfin, nous créerons un label régional pour les pro­duits agri­coles d’Ile-de-France avec les dis­trib­u­teurs, pour dévelop­per les cir­cuits courts.

Yve­lines Infos : Quelle est votre impli­ca­tion per­son­nelle dans les sujets régionaux ?

Je suis un enfant de l’Ile de France, j’ai grandi dans les cités du Plessis-Robinson et je vis aujourd’hui dans cette région avec ma famille ; depuis longtemps, je par­ticipe à la vie asso­cia­tive ; j’ai créé une entre­prise inno­vante dans les nou­velles tech­nolo­gies, et je n’ai rien oublié.

Mon engage­ment au MoDem est enrac­iné dans un espoir de dig­nité sociale pour tous. Je crois à une autre façon de faire pour notre Région, à une autre façon de jouer ses atouts, loin des com­bats stériles droite-gauche.

Je me présente pour libérer toutes les éner­gies dont la Région a besoin pour affron­ter la crise, pour ori­en­ter les investisse­ments vers les activ­ités les plus justes et vers celles qui nous per­me­t­tront de mieux créer et partager les richesses.

Plus d’oxygène pour l’Ile-de-France !

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Et oui, la région peut agir pour les crèches

J’ai lu quelques commentaires ici et là, qui attaquaient le programme d’Alain Dolium, sous prétexte que les crèches ne seraient pas de la compétence de la Région.

Voilà ce qu’en dit Roselle Cros, Conseillère Régionale sortante

http://www.dailymotion.com/video/xcgjh9

Vidéo extraite de Vidéos : Ce qu’a fait le MoDem à la Région

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Le MoDem pour une agriculture francilienne de proximité

Communiqué presse – Campagne Régionales Yvelines

Régionales

A l’image de la Région IDF, le département des Yvelines est constitué d’importantes zones agricoles (47%) et de forêts (30%). Il compte aussi deux parcs naturels : une partie du Vexin et la Haute vallée de Chevreuse, éléments essentiels de notre patrimoine naturel.

L’agriculture pour notre Région a un rôle de premier plan à jouer en termes de développement économique et d’emplois, d’aménagement des espaces, de protection des paysages, d’approvisionnement des franciliens en produits de qualité.

Les évolutions actuelles font peser une menace sur l’agriculture francilienne, en la repoussant toujours plus loin des centres urbains, avec comme conséquence une augmentation du transport et des coûts, et des émissions carbonées. Des projets pilotés par l’Etat touchent directement des terres agricoles parmi les plus fertiles d’Europe comme celles du plateau de Saclay. Il faut agir pour préserver ce capital et développer l’agriculture périurbaine.

Notre objectif : promouvoir une agriculture de proximité, fondée sur des filières de distribution courtes entre les zones urbaines et rurales. Nous créerons en collaboration avec les distributeurs volontaires un label régional IDF, levier de promotion et de mise en valeur de l’agriculture francilienne, attestant de l’origine francilienne des produits, de pratiques agricoles moins polluantes et plus respectueuses de l’environnement et d’une plus juste répartition des marges entre producteurs et distributeurs.

La Région pourrait demander à ce que les lycées s’approvisionnent pour la restauration collective en produits labellisés IDF.

Propositions développées sur :http://www.lesdemocrates78.fr/?Programme

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Aidez les eurodéputés à s’opposer à ACTA

En espérant que nos eurodéputés démocrates se joindront au mouvement, et même qu’ils vont activement défendre les positions de défense des libertés sur Internet

Aidez les eurodéputés à s’opposer à ACTA

Quatre eurodéputés – Zuzana Roithova (CZ, PPE), Stavros Lambrinidis (GR, S&D), Alexander Alvaro (DE, ALDE) et Françoise Castex (FR, S&D) – ont soumis une déclaration écrite s’opposant à l’ACTA1.

Pour que cette déclaration soit officiellement adoptée par le Parlement, il faut maintenant obtenir les signatures d’une majorité d’eurodéputés dans un délai de trois mois.

« Cette déclaration écrite exprime de réelles inquiétudes concernant le contournement du processus démocratique et les risques que l’ACTA représente pour les libertés fondamentales. Il s’agit d’une occasion importante pour les citoyens d’agir contre l’ACTA et de protéger Internet. Chaque citoyen européen qui aime le Net doit contacter les eurodéputés de son pays et les inciter à signer cette déclaration écrite. » explique Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net.

Pour trouver les listes des eurodéputés par pays et leurs informations de contact, rendez-vous sur Mémoire Politique

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L’emploi au coeur du programme Modem pour l’Ile-de-France

Sur PariRégionales.fr

Régionales

Alain Dolium articule son projet autour de l’emploi, profondément lié selon lui aux problématique des transports, du logement et des services au sens large. Son objectif: « Placer l’Ile-de-France dans les 10 premières régions françaises en terme de qualité de vie. »

Des  »bulles d’oxygène » avec l’emploi comme priorité. Alain Dolium définit son projet autour de plusieurs grands projets qu’il veut voir concrétiser en Ile-de-France. Premier engagement, agir sur le développement économique et l’emploi, son cheval de bataille durant la campagne. Le candidat du Modem propose une mesure baptisée  »Cap emploi » pour favoriser l’embauche, notamment des jeunes. Pour un chef d’entreprise qui aurait recruté mais qui se trouverait en difficulté, Dolium propose que la région prenne à sa compte les charges sociales afférentes à la création de ces nouveaux emplois pendant deux ans.

Développer les  »bourses au stage »

Autre solution avancée : adapter l’orientation aux réalités de la situation de l’emploi. L’élève pourra demander un tutorat pratiqué par un bénévole, actif ou retraité, qui exerce ou a exercé le métier  qui l’intéresse. Alain Dolium propose aussi de généraliser les bourses au stage pour permettre à ceux « qui n’ont pas de  pistons«  d’en décrocher  plus facilement qu’aujourd’hui.

Rénover les infrastructures ferroviaires et développer le réseau de bus

Pour aller travailler, il faut disposer d’un réseau de transports satisfaisant. Or, c’est un gros point noir de l’Ile-de-France. Pour y remédier, Alain Dolium propose « un plan d’urgence » pour rénover les rames de RER et de métro. Et l’augmentation de 10% du nombre de bus, soit 1000 véhicules supplémentaires, pour « désenclaver les banlieues ». Le chef de file du Modem en Ile-de-France est également favorable au développement du co-voiturage et à l’amélioration du réseau routier, en particulier avec des travaux sur l’A86.

Un guichet unique pour la recherche de logements

Pour résoudre en partie le problème du logement, Alain Dolium compte beaucoup sur la mise en place d’un « guichet unique » qui permettrait aux personnes à la recherche de logements, notamment sociaux, de savoir où se trouvent ces logements disponibles. Sur le manque de logements étudiants, Dolium s »engage à « coordonner la mise en oeuvre de 20000 nouveaux logements pour les étudiants et les apprentis« .

15 000 places en crèche

Dans cette logique de services de proximité, Alain Dolium souhaite aussi développer le nombre de places en crèche. Il propose d’en créer 15 000 pendant la prochaine mandature. Pour améliorer l’offre de soins, il est favorable à la mise en place de « maisons médicales et d’urgence », en particulier dans les territoires en déshérence.

Au final, ce projet, qualifié de « dense » par le candidat Modem, vise à concevoir des « bassins de vie » qui permettraient d’accéder aux « services essentiels » en moins de 30 minutes. Reste la question du coût de ces mesures. Alain Dolium reconnaît qu’elles feront  »légèrement » progresser l’endettement de la région « de 2,7 à 3,1 milliards d’euros« , essentiellement liés à son plan d’urgence pour les transports.

Laurent Genin

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