Délocalisations: pas de baguette magique

Cette vidéo date, mais le sujet est encore d’actualité. Et l’attitude de François Bayrou, qui ne fait pas de promesses inconsidérées,  refuse de jouer les sauveurs tout-puissant, s’avère la plus réaliste. Les discours plus récents montrent une plus grande prise en compte du problème, qui s’est hélas aggravé avec le temps et la « crise ».

http://www.dailymotion.com/video/x182xn
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Urgence Haiti

Message reçu du CCFD

Agir pour plus de solidarité - Lettre du CCFD
Le chaos sur la misère

A 16h53, heure locale, Haïti est entrée dans la nuit.
Un bruit terrible a précédé l’effondrement de très nombreux bâtiments, dû à un tremblement de terre d’une force, d’une proximité et d’une durée exceptionnelles.

Difficile d’estimer les pertes humaines causées par cette catastrophe majeure, mais différentes sources parlent de milliers de morts, d’une capitale,
Port-au-Prince, largement détruite.

Etudiants coincés sous les décombres de leur faculté, patients pris au piège d’un hôpital effondré, bidonvilles rasés, un témoin parle de « chaos absolu, d’un désastre total ». Alors même que les blessures infligées au pays par les 4 ouragans de l’été 2008 ne sont toujours pas refermées, Port-au-Prince, poumon économique d’un des pays les plus pauvres de la planète est à l’instant même livrée à la nuit. Sans lumière, les Haïtiens essaient de s’organiser malgré la terreur des répliques sismiques.

Nos pensées et notre aide vont à tous les Haïtiens. Nos chargés de mission sont à pied d’œuvre pour contacter les 7 partenaires locaux avec lesquelles nous travaillons depuis de nombreuses années. D’ores et déjà, vous pouvez manifester votre solidarité en faisant un don ici. Votre aide leur sera précieuse pour subvenir aux besoins d’urgence et à la reconstruction.

Merci pour votre don.

Dès que nous aurons de nouvelles informations sur cette catastrophe majeure,
nous vous les communiquerons.

Comité catholique contre la faim et pour le développement
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Meilleurs Voeux

Que cette Nouvelle Année soit une Année d’Espoir et de Paix pour notre Monde.

Qu’elle vous apporte bonheur, santé et succès.

Qu’elle vous donne le courage de vous battre et de construire un  avenir meilleur pour les générations futures et celles qui sont.

Qu’elle soit aussi une année de renaissance et de réconciliation.

Meilleurs Voeux 2010

Meilleurs Voeux 2010

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Histoire d’un crime

L’histoire rencontre d’étranges échos dans l’actualité.  Le Second Empire, avec son pouvoir autoritaire, paraît inspirer nos dirigeants actuels. Plusieurs articles de presse ont fait allusion à la culture bonapartiste de la droite actuelle, à sa conception d’un pouvoir autoritaire, prônant le développement économique, le « enrichissez-vous » recouvrant le  « taisez-vous ».

‘ »Histoire d’un Crime  » de Victor Hugo est réédité aujourd’hui. Ce livre relate le coup d’État du 2 décembre 1851 , par lequel Napoléon III mit fin à la seconde République. Une émission de France Culture lui a été consacrée.

La période du Second Empire est de plus en plus présentée comme une période faste, d’enrichissement économique, de développement de l’industrie de notre pays.

Mais l’Empire présente une face sombre. Il a les mains ensanglantées, du sang des Républicains, qui ont combattu pour la Démocratie.

Les premières phrases du texte de Victor Hugo décrivent l’incrédulité d’un républicain devant cette perspective, quand les rumeurs deviennent plus persistantes.

« Violer le droit, supprimer l’Assemblée, abolir la Constitution, étrangler la République, terrasser la nation, salir le drapeau, déshonorer l’armée, prostituer le clergé et la magistrature, réussir, triompher, gouverner, administrer, exiler, bannir, déporter, ruiner, assassiner, régner, avec des complicités telles que la loi finit par ressembler au lit d’une fille publique, quoi ! toutes ces énormités seraient faites ! et par qui ? par un colosse ? non ! par un nain. »

Les massacres, oubliés aujourd’hui, suivront dans ce témoignage.

Voici la présentation du livre par  l’éditeur:
Victor Hugo, Histoire d’un crime. Déposition d’un témoin (notes et notice par Guy Rosa ; préface de Jean-Marc Hovasse) La Fabrique – novembre 2009

« Malheur à qui resterait impartial devant les plaies sanglantes de la liberté ! » Histoire d’un crime est tout sauf un livre impartial. C’est le récit, à la première personne du singulier, d’un homme qui était à la veille du 2 décembre 1851 un écrivain illustre, académicien, pair de France sous Louis-Philippe, député à l’Assemblée nationale, et qui soudain devient un proscrit. Errant d’appartements d’amis en arrière-salles de marchands de vin, Hugo tente d’organiser la résistance au coup d’État, de soulever le faubourg Saint-Antoine, avec Schoelcher, avec de Flotte, avec Baudin qui s’y fera tuer (« J’aperçus, à cent pas devant nous, au point de jonction de la rue de Cotte et de la rue Sainte-Marguerite, une barricade très basse que les soldats défaisaient. On emportait un cadavre. C’était Baudin. ») Il croise les futurs notables du Second Empire (« Tiens ! me dit M. Mérimée, je vous cherchais. Je lui répondis : j’espère que vous ne me trouverez pas. Il me tendit la main, je lui tournai le dos. ») Il visite les barricades dressées au centre du vieux Paris, « Une à la pointe Saint-Eustache. Une à la Halle aux huîtres. Une rue Mauconseil. Une rue Tiquetonne… Une plus avant dans la rue Greneta barrant la rue Bourg-l’Abbé (au centre une voiture de farine renversée ; bonne barricade)… » Dans la soirée, « je rentrai dans mon asile. J’étais las, j’avais faim, j’eus recours au chocolat de Charamaule et à un peu de pain qui me restait ; je me laissai tomber dans un fauteuil, je mangeai et je dormis.»

Un récit heure par heure d’événements oubliés, un document exceptionnel contre la réhabilitation rampante de Louis Bonaparte.

Quelques rappels sur le régime du Second Empire, sur Wikipédia. Toute ressemblance avec des faits d’actualité ne serait-elle que pure coïncidence ?

  • Il (Napoléon III) paralysa toutes les forces nationales garantes de l’esprit public, telles que le Parlement, le suffrage universel masculin, la presse, l’éducation et les associations.
  • le suffrage universel masculin était supervisé et contrôlé par les candidatures officielles, par l’interdiction de l’expression libre et par des ajustements habiles des districts électoraux de façon à noyer le vote libéral dans la masse de la population rurale.
  • Pour contrer l’opposition des individus, une surveillance des suspects fut instituée.
  • De la même manière, l’instruction publique était strictement supervisée, l‘enseignement de la philosophie et de l’histoire fut supprimé au lycée et les pouvoirs disciplinaires de l’administration furent augmentés.
  • La passion pour la spéculation fut renforcée par l’arrivée de l’or californien et australien et la consommation fut soutenue par une chute générale des prix entre 1856 et 1870
  • Les festivités de la Cour à Compiègne définissaient la mode pour la bourgeoisie, satisfaite par ce gouvernement énergique qui préservait si bien leur équilibre financier.
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Neutralité du net

Le concept de « Neutralité de Réseaux » tend à promouvoir un détachement politique et une réelle indépendance globale de l’Internet.

Il s’agit également de promouvoir l’égalité d’accès à l’ensemble des contenus.

Cette « neutralité du net » est remise en cause, pour des raisons commerciales, par différents opérateurs ( SFR, Orange,…)

Mais elle pourrait aussi trouver des oreilles très favorables au sein des promoteurs d‘HADOPI, LOPSI 2 , Frenchechelon, Hérisson,…

Alors, j’espère que nos Députés Européens seront dans l’avant-garde de ceux qui défendent la neutralité de l’Internet.

Voici un article de Numérama (sous licence Creative Commons) sur le débat européen.

Neutralité du net : l’Europe pourrait rouvrir tout le Paquet Télécom

Société 2.0 –

Ca n’est encore qu’une rumeur, mais elle suscite des espoirs. Consciente qu’elle a peut-être sous-estimé les intérêts du public au profit de ceux des opérateurs, Bruxelles pourrait décider de rouvrir les discussions sur l’ensemble du Paquet Télécom lors de la phase de conciliation, et non pas seulement sur l’amendement Bono qui faisait blocage.

Du débat sur le Paquet Télécom au niveau européen, le grand public ne sait pas grand chose, si ce n’est rien. Tout juste a-t-il peut-être entendu parler du fameux « amendement 138 », dont la France n’a pas voulu. Jusqu’au bout, le gouvernement français a convaincu le Conseil des ministres de l’Union européenne de rejeter cet amendement du Parlement Européen qui impose aux états membres de passer par le juge avant toute suspension de l’abonnement à Internet. Il ne voulait pas que sa riposte graduée puisse être torpillée par une directive de Bruxelles.

Par sa radicalité, la position française a empêché les cinq directives du Paquet Télécom d’être adoptées en seconde lecture avant le renouvellement du Parlement. C’est finalement le Conseil constitutionnel qui a repris l’essence de l’amendement Bono pour l’imposer au gouvernement, et rendre la France ridicule sur la scène européenne. Comment justifier en effet de faire opposition en Europe à un amendement que la propre Constitution de la France impose ?

Bloquées, les cinq directives du Paquet Télécom touchent à des questions beaucoup plus sensibles que la riposte graduée, avec en particulier la question de la neutralité du net qui a été largement sous-estimée. En l’état, le Paquet Télécom autorise de fait les opérateurs à procéder à une discrimination entre les paquets de données, en fonction de leur destinataire, de leur émetteur ou de leur objet, pourvu qu’elles soient signalées à l’abonné. Il permet également le filtrage des données. En théorie, le Paquet Télécom ayant déjà été négocié de longue date, ces questions ne pourront plus être rouvertes avant de longues années. A moins que.

Le blocage sur l’amendement 138, revoté contre l’avis du Conseil et de la Commission en seconde lecture au Parlement Européen, oblige à réunir en septembre un comité de conciliation, composé à parts égales de représentants du Conseil et du Parlement. Trois scénarios sont alors possibles : soit ouvrir les discussions uniquement sur l’amendement Bono, soit uniquement sur le rapport Trautmann qui contient l’amendement, soit sur l’ensemble des cinq directives.

Ce dernier scénario était redouté par les parlementaires et la Commission qui ont travaillé d’arrache-pieds sur le dosser depuis des années. Mais le renouvellement du Parlement Européen, et le développement qui commence à se faire sentir d’un courant personifié au Parlement par un député du Parti Pirate Suédois, tendrait à rouvrir tout le dossier. Intervenant aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre à Nantes, le porte-parole de la Quadrature du Net Jérémie Zimmermann s’est montré très prudent sur la question, mais a indiqué qu’un « consensus se ferait sur l’idée que nous réouvririons l’ensemble des cinq directives du Paquet Télécom« .

L’assemblée qui assistait nombreuse à la conférence s’est réjouie, applaudissant chaudement la nouvelle.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

Et pour le fun, vidéo sur le thème Hadopi
Articles sur le sujet (ecrans.fr):

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Liberté des médias: Médiapart attaqué

La haine du monarque ne connaît pas de limites. Médiapart et son directeur, Edwy Plenel, se  sont attirés les foudres  du souverain.

Ils ont osé soulever le voile sur l’implication de François Pérol dans les affaires de Natixis-Caisses d’Epargne. Ces impudents ont enfreint le « secret-présidence » qui les couvraient.

Ils ont osé dire la vérité, interrogé les faits, dénoncé le scandale. Il ont refusé de se soumettre au joug. Ils avaient même quitté les « Etats généraux de la presse » organisés et mis en scène par l’Elysée.  Ils sont poursuivis.

Alors, parce que la démocratie a besoin de médias libres, indépendants. De journalistes qui investiguent, analysent, dénoncent. Il est de notre devoir de citoyens démocrates de défendre la presse indépendante, la liberté d’information et d’expression.

Nous pouvons ne pas être d’accord avec tous les articles de ce journal. Mais au nom de la liberté, nous devons « nous battre jusqu’au bout pour qu’il puisse les écrire ».

Alors, rejoignez ceux qui se battent pour la liberté des médias, et, avec François Bayrou, défendez Médiapart.

Voici le début de l’article de Médiapart:

La liberté d’informer devant le tribunal

« Soixante-dix-sept personnalités politiques, intellectuelles et médiatiques lancent aujourd’hui un appel de soutien à Mediapart, face à l’offensive judiciaire dont nous sommes la cible. Mediapart doit en effet comparaître les 12 et 26 mai devant le tribunal correctionnel de Paris, faisant l’objet de onze plaintes à la demande de François Pérol (photo), des Caisses d’épargne et de leurs anciens dirigeants. Les premiers signataires de cet appel – dont François Bayrou, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, Martine Aubry, Marie-George Buffet, Daniel Cohn-Bendit, Corinne Lepage – s’inquiètent de cet «acharnement» au moment même où «l’Elysée fait peser de lourdes menaces sur le pluralisme de la presse ou l’indépendance de la radio et de la télévision publiques».

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Sauvons les abeilles

Les abeilles sont menacées. Notre monde avec elles. Mobilisons nous.

Un mal mystérieux les frappe. Les pertes se chiffres en millions. Faute de pollinisation, les  arbres ne produisent plus de fruits. L’écosystème est menacé.

Une enquête de trois ans pour démasquer le coupable a été menée.  Elle est rapportée dans un documentaire, qui a été diffusé sur France 5.

Natacha Calestrémé était convaincue que les abeilles mouraient par une conjonction de phénomènes, victimes de parasites, de champignon, de virus, d’ondes électromagnétiques etc… Des causes multifactorielles. Mais leur enquête a montré que si les abeilles résistaient mal à certains facteurs, c’est qu’elles étaient affaiblies. nous nous sommes aperçus qu’il ne fallait pas confondre cause et conséquence. Si les abeilles résistent mal à ces pathologies c’est d’abord parce que leur organisme est affaibli.
Qu’est-ce qui les affaiblit? Les pesticides.  Et plus précisément, la recombinaison des molécules entre elles.

http://www.dailymotion.com/video/x8odku

Plusieurs articles le commentent, notamment sur Naturavox, Science et Avenir, Le Nouvel Observateur.

France-Culture consacre une émission à ce sujet le vendredi 1er mai, le site internet de l’émission fournit un dossier sur le sujet.

Cette enquête met également en évidence la nécessité de l’indépendance des chercheurs et celle du « droit d’alerte ».

Mais nous pouvons agir.

L’Europe est un acteur important, et les parlementaires européens doivent être alertés. Et nos candidats aux européennes pourraient porter le dossier.

Terre d’Abeilles propose une action concertée, visant à obtenir une législation européenne en matière d’autorisation des produits phytosanitaires, rigoureuse, respectueuse des abeilles et autres insectes pollinisateurs, respectueuse de l’environnement et de la santé publique.

Vous pouvez dès maintenant signer la pétition internationale

« Pour l’avenir de l’homme, sauvons les abeilles ! »

Les causes de la mortalité des abeilles connues, il est vital pour l’humanité de s’y attaquer. Ce combat est le nôtre.

Abeille en vol

Abeille butinant

Merci à Golden-Ben pour ses photos

Sur ce sujet aussi, une intervention d’Anne Lapérouze : Communiqué de presse sur les pesticides (13 janvier 2009)

Liens et sources:

France 5:

Pour la Science:

Naturavox:

Terre d’abeilles

France-Culture:

Science et Avenir:

Le Nouvel Observateur:

Disparition des abeilles: La fin d’un mystère

Préserver son indépendance de chercheur est salutaire

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HADOPI : le manifeste des acteurs de la SF

Qui contrôlera le futur ?

Nous, le peuple de la science-fiction, auteurs, traducteurs, illustrateurs, critiques et chroniqueurs, essayistes, libraires, blogueurs, éditeurs et directeurs de collection, tenons à exprimer par ce texte notre opposition à la loi Création et Internet.

C’est un truisme de dire que la science-fiction se préoccupe de l’avenir et que nombre de ses acteurs ont dénoncé les dérives possibles, voire probables, des sociétés industrielles et technologiques ; le nom de George Orwell vient spontanément aux lèvres, mais aussi ceux de John Brunner, Norman Spinrad, Michel Jeury, J.-G. Ballard, Frederik Pohl & Cyril M. Kornbluth, et bien d’autres encore.

La science-fiction sait déceler les germes de ces dérives dans le présent, car c’est bien du présent que rayonnent les avenirs possibles, et c’est au présent que se décide chaque jour le monde de demain.

La méfiance face aux nouveaux développements technologiques et aux changements sociaux qui en résultent, la peur de l’avenir et le désir de contrôle d’une société obnubilée par un discours sécuritaire… tout cela a déjà été abordé par la science-fiction, et s’il est une chose dont elle a permis de prendre conscience, c’est que les technosciences et leurs développements sont la principale cause de changement dans nos sociétés modernes. De ces changements en cours ou en germe, nul ne peut prévoir les retombées mais on sait aussi qu’élever des barrières ou des murs n’amène qu’à les voir tomber un jour, de manière plus ou moins brutale. Aussi, plutôt qu’interdire, la sagesse, mais aussi le réalisme, devrait inciter à laisser libre cours à la liberté d’innover et de créer. Le futur qu’il nous faut inventer chaque jour ne doit pas être basé sur la peur, mais sur le partage et le respect.

La loi Création et Internet, rejetée le 9 avril dernier à l’Assemblée nationale, doit être de nouveau soumise à la fin du mois à la représentation nationale.

Cette loi, dont on nous affirme qu’elle défendra les droits des artistes et le droit d’auteur en général, nous apparaît surtout comme un cheval de Troie employé pour tenter d’établir un contrôle d’Internet, constituant par là même une menace pour la liberté d’expression dans notre pays.

Les artistes, les créateurs, tous ces acteurs de la culture sans qui ce mot serait vide de sens, se retrouvent instrumentalisés au profit d’une loi qui, rappelons-le, contient des mesures telles que le filtrage du Net, l’installation de mouchards sur les ordinateurs des particuliers, la suspension de l’abonnement à Internet sans intervention d’un juge et sur la base de relevés d’IP (dont le manque de fiabilité a depuis longtemps été démontré) effectués par des sociétés privées et l’extension de mesures prévues à l’origine pour les services de police luttant contre le terrorisme à l’échange non autorisé de fichiers entre particuliers.

Profondément attachés au droit d’auteur, qui représente l’unique ou la principale source de revenus pour nombre des travailleurs intellectuels précaires que nous comptons dans nos rangs, nous nous élevons contre ceux qui le brandissent à tout bout de champ pour justifier des mesures de toute façon techniquement inapplicables, certainement dangereuses, dont le potentiel d’atteinte aux libertés n’est que trop évident aux yeux de ceux qui, comme nous, pratiquent quotidiennement dans le cadre de leur travail l’expérience de pensée scientifique, politique et sociale qui est au cœur de la science-fiction.

Également conscients de l’intérêt et de la valeur des communautés créatives, nous nous élevons aussi contre les dangers que cette loi fait peser sur le monde de la culture diffusée et partagée sous licence libre, qui constitue une richesse accessible à tous.

Internet n’est pas le chaos, mais une œuvre collective, où aucun acteur ne peut exiger une position privilégiée, et c’est une aberration de légiférer sur des pratiques nées de la technologie du XXIe siècle en se basant sur des schémas issus du XIXe siècle, songez-y.

Car l’avenir est notre métier.

Joseph Altairac, essayiste
Jean-Pierre Andrevon, auteur, critique, essayiste
Ayerdhal, auteur
Stéphane Beauverger, auteur
Ugo Bellagamba, auteur, essayiste
Jean-Luc Blary, éditeur
Pierre Bordage, auteur, scénariste
Georges Bormand, auteur, critique
David Calvo, auteur
Philippe Caza, illustrateur, scénariste
Hélène Collon, traductrice
Thomas Day, auteur, directeur de collection
Jeanne A. Debats, auteur
Irène Delse, auteur
Sylvie Denis, auteur, traductrice, anthologiste, essayiste, critique
Sara Doke, auteur, traductrice, essayiste
René-Marc Dolhen, critique
Jean-Claude Dunyach, auteur, anthologiste
Claude Ecken, auteur, critique, essayiste, scénariste (BD)
Jean-Pierre Fontana, auteur
Gilles Francescano, illustrateur
Thomas Geha, auteur, libraire
Laurent Genefort, auteur, essayiste, directeur de collection
Laurent Gidon, auteur
Olivier Girard, éditeur, rédacteur en chef
Karine Gobled, blogueuse
Julien Guerry, libraire
Vladimir Harkonnen, baron
Jean-Christophe Hoël, illustrateur
Aurélien Knockaert, webmestre
Sylvie Lainé, auteur
Patrice Lajoye, anthologiste
Nathalie Legendre, auteur
Roland Lehoucq, essayiste
Jonas Lenn, auteur
Jean-Marc Ligny, auteur
Laurent Million, auteur
Yann Minh, illustrateur, créateur de liens
Michel Pagel, auteur, traducteur
Olivier Paquet, auteur
Audrey Petit, directrice de collection
Jean-Pierre Planque, auteur
Laurent Queyssi, auteur
Simon Sanahujas, auteur, essayiste
Nicolas Soffray, auteur, critique
Hervé Thiellement, auteur, critique
Christian Vilà, auteur, essayiste
Jérôme Vincent, éditeur, webmestre
Roland C. Wagner, auteur, traducteur, essayiste, critique
Philippe Ward, auteur, directeur de collection

Signataires après la publication du texte :

Andoryss, scénariste (BD)
Lucie Chenu, auteur, anthologiste, directrice de collection
Olivier Legendre, libraire
Bernard Majour, bibliothécaire
Laurent Whale, auteur

http://generationscience-fiction.hautetfort.com/archive/2009/04/25/qui-controlera-le-futur.html

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Le Roi qui voulait empêcher les abeilles de butiner

Je me devais de la partager  😉 :  Fable de l’Hadopi, sur Numérama

Pour changer des traditionnels articles de fond sur l’Hadopi, voici une petite fable sur l’adoption de la loi Création et Internet, que nous avons écrite et que nous livrons bien sûr (comme tous les articles de Numerama) sous licence libre Creative Commons by-nc-nd, pour tous ceux qui souhaiteraient la diffuser autour d’eux. Vous êtes également les bienvenus si vous souhaitez l’illustrer et nous proposer vos illustrations :-)

Je veux être la seule à sentir toutes les fleurs,
Dit un matin la Reine de fort mauvaise humeur.
Montrez-moi votre Amour et suivez mon conseil,
N’épargnez personne, même pas les abeilles.

Le Roi n’aimant pas cette sorte d’insecte,
N’écouta pas qui trouvait l’idée abjecte.
Il faut une loi convainquit un légiste.
Si ça n’est que ça, dit le Roi, qu’elle existe !

Les sages des villages appelés députés,
Furent alors convoqués à la Haute Assemblée.
Ces mouches vrombissantes font mille dégâts,
Défendit sans succès l’émissaire du Roi.

Sire il y a eu problème, lui dit le messager,
Il y a eu des errances parmi vos députés.
L’opposition n’ayant compté que des ombres,
A usé des rideaux et trompé sur son nombre.

En ce cas supprimez toutes les tentures
Répondit l’enragé, j’ai promis la rupture
Pour ne pas à souffrir de ces flibustiers.
Faites que cette loi soit de nouveau votée !

Le messager immédiatement convoqua
Les sots courtisans fustigés par le Roi.
Vous qui ne redoutez rien plus que la disgrâce,
Oubliez pour voter que cette loi est crasse.

Protégeant de sa main une abeille aux vives
couleurs, l’un d’eux dénia la rendre captive.
Doit-on tous dans nos champs au nom de quelques fleurs,
Dresser des filets d’or contre ces butineurs ?

Sire il y a eu problème, dit le messager,
Le texte je le crains fut encore rejeté.
Les rideaux sont coupés mais ce que je soupçonne,
C’est que l’opposition s’est servie des colonnes.

En ce cas supprimez ces piliers de marbre,
Je ne puis supporter encor qu’ils délabrent
Le bénéfice de notre Haute Assemblée,
Où les lois que je dicte doivent être votées.

Lorsque toute l’Assemblée fut finalement
Vidée, le messager fut à court d’arguments.
Sire il me faut vous dire enfin la vérité,
C’est que vos députés ne veulent pas voter.

En ce cas supprimez l’Assemblée, dit le Roi.
Alors la loi fut votée par la seule voix
Royale. Puis on tua la dernière abeille.
Et maintenant, dit la Reine : je veux du miel !

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com
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Panne de transmission, panne d’éducation: notes prises à l’Université Populaire

Notes de Mireille Camaji, prises lors de l’Université Populaire. Les vidéos sont disponibles sur le site du Mouvement Démocrate

Panne de transmission, panne d’éducation

Présentation de Jean-Pierre Rioux

A partir de la liberté numérique (objet de la précédente session) qui développe l’horizontalité, il faut aussi le temps de réfléchir à la verticalité et à ce qu’il y a en amont et en aval. Il y a des solutions à inventer, nous avons déjà des acquits, des réflexions.

L’avenir appartient aux sociétés du savoir accru et partagé : toute fracture dans la transmission et l’accroissement des connaissances peut donc être fatale. Le présentisme et l’instantanéité ambiants signalent une rupture dans la temporalité dans la transmission : serions-nous orphelins du passé autant que de l’avenir ? Comment mesurer cette double latence ? Comment renouer ce qui s’est dénoué ? Comment tricoter de nouveau la transmission et l’éducation pour leur redonner du sens ? Pour lancer l’examen de questions aussi vitales, l’Université populaire propose une première série d’interventions, sur l’individu, la génération, la famille et l’enfant

A l’horizon, au cœur de la vie politique importante chez les démocrates, l’avenir appartient aux sociétés du savoir, fil conducteur du progrès, de l’espérance et de l’avenir. La fracture des savoirs est une question politique considérable. Nous avons voulu lier la question de la transmission à celle de l’éducation.

Session animée par Jean-Paul Rioux. Continuer la lecture

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