La revue Télérama s’est toujours montrée attachée à la qualité et à l’indépendance des médias audio-visuels et culturels.
En cela, ell rejoint les positions du Mouvement Démocrate, qui a dénoncé la nomination du président de France-Télévision par le Président de la République, au moment de la décision et de son vote au Parlement. Hélas, cela est trop souvent apparu comme une position isolée, de « l’antisarkosisme primaire ».
Aujourd’hui, nous ne pouvons que nous réjouir de la publication de ce manifeste.
Quel président pour France Télévisions ?
Un président de France Télévisions nommé (et révocable) par le président de la République, c’est le risque d’un audiovisuel public sous contrôle. Pour dénoncer cette intolérable régression, à la veille de la nomination du successeur de Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions, “Télérama” lance un manifeste (ci-dessous).
Un grand regret: que ce manifeste ne soit pas ouvert à la signature du grand public, mais uniquement à une représentation de nos « élites », intellectuelles, culturelles et politiques (il a été signé par Marielle de Sarnez).
Dans les articles du journal se trouve une interview de Dominique Baudis, ancien président du CSA: « on dit que le pouvoir dictait ses choix au CSA, c’est faux« . Dans cet article, il évoque comment le CSA a résisté aux pressions du gouvernement de Dominique de Villepin, et a préféré Patrick de Carolis au poulain soutenu par le premier ministre de l’époque. De quoi faire tomber l’accusation »d’hypocrisie », ayant servi comme argument à Nicolas Sarkozy pour s’arroger cette prérogative, avec la soutien de Jean-François Copé, aux dépens des règles démocratique de respect de l’indépendance.