OGM contre abeilles: pétition de 17 associations pour sauver l’apiculture en Europe

Les abeilles disparaissent peu à peu. Nous n’en connaissons pas toutes les raisons. Nous ne savons pas y remédier.

Mais certains facteurs de risques sont reconnus:

Toutes les abeilles jouent un rôle important pour la pollinisation des plantes, et en particulier celle de nombreuses plantes cultivées. Certaines espèces sont plus performantes que d’autres de ce point de vue. Les plantes dont la pollinisation est favorisée par l’abeille sont dites mellitophiles.

On constate dans l’Hémisphère nord une baisse de la population des insectes pollinisateurs et en particulier des abeilles2. Un des symptômes de ce phénomène est le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, qui connaît une recrudescence au début du XXIe siècle. De multiples causes semblent être à l’origine de cette baisse de la population : parasites, champignons, prédateurs, agriculture intensive, réchauffement climatique… Les produits phytosanitaires agricoles, les cultures d’OGM et la pollution électromagnétique sont également cités mais leur implication est controversée. En tant qu’animal bioindicateur, cette situation inquiète non seulement les apiculteurs, mais aussi de nombreux écologues, économistes et experts en raison de l’importance économique et écologique de l’abeille. En février 2010, l’Union Européenne met en place le programme STEP afin de préciser les causes et les impacts de ce déclin et d’en assurer le suivi. (Wikipedia)

Même si les OGM ne sont pas la cause principale de la disparition des abeilles, leur impact est à prendre en compte (cf Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles). Et la fin du moratoire OGM n’est pas une bonne nouvelle pour les abeilles.

Voici la pétition des 17 associations contre l’autorisation de la culture en plein champ du maïs Monsanto « MON 810 ».

Pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM

L’impossible coexistence « OGM / apiculture » établie par la justice

Depuis l’apparition des premières cultures d’OGM en Europe il y a quelques années, les apiculteurs ne cessent d’alerter les pouvoirs publics sur l’impossible coexistence entre ces cultures et l’apiculture. Sous l’influence du lobby OGM et semencier, la Commission Européenne et les autorités nationales sont jusqu’à présent restées sourdes à cet appel.

Or, un apiculteur allemand qui a constaté la présence de pollen de maïs OGM MON 810 dans son miel a intenté une action en justice. Le 5 septembre 2011, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a décidé qu’un tel miel ne pouvait pas être commercialisé [1].

Nos gouvernants ne peuvent donc plus feindre d’ignorer cette réalité : l’autorisation de cultures d’OGM en plein champ serait fatale à l’apiculture (miel, pollen, propolis) et à l’abeille.

Gare aux manigances

Les consommateurs européens ne veulent pas d’OGM dans le miel. La prise de conscience environnementale est devenue telle que la Commission Européenne ne peut prendre le risque de sacrifier délibérément l’abeille au profit de multinationales. Depuis la décision de la CJUE, les tractations vont pourtant bon train.

L’arrêt de la Cour de Justice s’appuie sur le fait que le pollen de maïs MON 810 n’est pas autorisé à la consommation humaine. Des manipulations juridiques qui permettraient de contourner cette interdiction dans le cas du miel sont à l’étude, au mépris de la transparence exigée par les consommateurs.

Seule solution : le moratoire

La coexistence des cultures OGM en plein champ et de l’apiculture est impossible. Personne ne peut plus ignorer cette réalité.

L’abeille est un élément indispensable de l’environnement, de la biodiversité, et un atout incontournable pour la pollinisation de nombreuses cultures. Déjà mise à mal par la pression des pesticides, elle pourrait tout bonnement disparaître de nos campagnes par décision politique, ou être accusée de disséminer les pollens OGM !

Face à ce risque inadmissible, nous demandons instamment à John Dalli, Commissaire européen à la Santé et à la Consommation, et à nos décideurs européens et nationaux de protéger l’abeille, l’apiculture et les professionnels de l’apiculture et de :
- suspendre immédiatement et ne pas renouveler l’autorisation de culture en plein champ du maïs MON 810,
- bloquer l’avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères,
- faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre publics tous les protocoles et résultats
- respecter le droit à la transparence pour les consommateurs.

Le miel et les produits de la ruche doivent rester des aliments sains et naturels.

OGM : l’abeille dans la tourmente

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