Etienne Pinte, député des Yvelines, ancien maire de Versailles, est souvent apparu comme la « bonne conscience » de la droite. Il a fermement défendu des positions opposées à celle du gouvernement, en particulier au sujet du traitement des immigrés sans papiers.
Il a, comme François Bayrou, réagi à la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire.
Mais il reste très proche de l’appareil de l’UMP, dont il a été le trésorier. Ainsi ses déclarations à propos de la situation d’Eric Woerth, sur France Inter et dans le journal La Croix, sont à considérer, tout soupçon de parti-pris d’opposition étant exclu.
«Caesaris mulier non fit suspecta !»
« La femme de César ne doit pas même être soupçonnée »
S’agissant d’Éric Woerth, je crois que c’est la première fois qu’il y a un cumul entre les fonctions de trésorier et des fonctions ministérielles. Avec ce risque d’être soupçonné de ne pas toujours faire la différence entre les deux…
Il y a un risque de confusion des genres. Il est important qu’il y ait séparation, autonomie de décision entre le trésorier chargé du financement du parti et des fonctions ministérielles…
La question de financer certaines choses ou pas se pose souvent. L’important, c’est que tout se fasse de manière régulière et transparente. C’est pourquoi aussi le cumul des fonctions devrait être évité...
Récolter des fonds pour un parti politique doit se faire depuis le parti, et non depuis un cabinet ministériel.
Mora cogitationis diligentia est
« Le temps de la réflexion est une économie de temps »
J’ajoute qu’il existe une autre incompatibilité : comme trésorier, je passais beaucoup de temps pour que les choses soient claires, nettes, transparentes et qu’il n’y ait pas de dérives. Cela prend du temps ! Je ne vois pas comment il est possible d’être ministre en même temps. Éric Woerth a commis une erreur, une imprudence, en cumulant ces deux fonctions.
Uti, non abuti
« User, ne pas abuser »
Sur l’interdiction du cumul des fonctions ( Eric Woerth n’est pas un cas unique dans la galaxie UMPienne)
Cela devrait être naturel ! Il n’y a pas besoin de loi, de règlement pour ça. C’est une question de déontologie, mais aussi de lucidité.