… avant de les faire frire »
Un rassemblement du centre libre fait peur à Nicolas Sarkozy, qui pense sans doute déjà à 2012 tous les matins en se rasant.
Manœuvrant sur un terrain très à droite, pour attirer les électeurs du FN comme en 2007, l’UMP ne peut plus se réclamer du centre, même si quelques-uns aiment bien en manger. La tactique actuelle, pratiquée en sous-main, semble être de diviser en lançant plusieurs candidats potentiels, dispersés, qui se rallieront à la Morin au premier coup de sifflet pour un éventuel second tour.
Les tentatives de « rassemblement des centristes » ne sont le fait que d’affidés à l’UMP, et leur objectif est de barrer la route à un centre vraiment libre et indépendant (l’exemple britannique d’aujourd’hui doit faire souffrir ceux qui voulaient importer en France son fonctionnement, le bipartisme érigé en modèle démocratique).
Quand au respect de la démocratie représentative, réclamée par la famille centriste, on sait ce que l’UMP en fait…
Scrutin territorial : Longuet exclut toute proportionnelle
Le message est clair. Vendredi, le président du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet, a exclu d’introduire une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin des futurs conseillers territoriaux. « Les centristes nous demandent de réaliser la quadrature du cercle en matière d’élection locale », déclare-t-il dans un communiqué avant d’ajouter : « Pour une assemblée territoriale, départementale ou régionale, la proportionnelle compromet définitivement la représentation des espaces les moins denses en population, mais riches en problèmes. » L’homme rejette également l’idée d’un système mixte qui « aboutirait à déséquilibrer si fortement la représentativité démographique des élus entre eux qu’il deviendrait impossible de les faire travailler ensemble ensuite ». Mercredi, en commission, un amendement du gouvernement au projet de loi de réforme des collectivité a été adopté instaurant un scrutin majoritaire à deux tours pour les conseillers territoriaux. Les parlementaires centristes s’estiment trahis, notamment au Sénat, où ils avaient conditionné leur vote de l’article créant les conseillers territoriaux, lors de la première lecture du projet de loi, à l’adoption d’un amendement instaurant une dose de proportionnelle pour leur mode d’élection. L’UMP n’a pas la majorité absolue au Sénat sans les centristes.
Hervé Morin cherche désespérément à se présenter comme candidat, mais il n’est pas très crédible dans le rôle de « présidentiable ».
Hervé Morin étudie les issues de secours du gouvernement
Le ministre de la Défense, qui veut concourir en 2012, a été tancé par le Président.
Mais, négligeant la troupe néo-centriste, Raffarin joue les sirènes, et cherche à attirer Bayrou dans les tourbillons de Scylla sous prétexte de le protéger de Charybde.
Le drôle d’appel du pied de Sarkozy et Raffarin à Bayrou
Déstabilisation du Nouveau Centre, la formule est lâchée. C’est vrai que l’on peut se poser la question puisque Nicolas Sarkozy ne souhaite pas qu’il y ait une candidature de ce parti à la présidentielle. Mais l’on pourrait aussi dire la même chose vis-à-vis du Mouvement démocrate, le Président de la république cherchant à ôter le reste de crédibilité dont nous parlions à François Bayrou. Et qui pourrait alors sortir du chapeau présidentiel? Un Jean-Louis Borloo qui n’arrête pas de se tâter pour savoir s’il y va ou non, tant il devra se justifier sans relâche de n’être pas un sous-marin élyséen dans le marais centriste…
Nicolas Sarkozy décide de tout, parce que rien n’est possible sans lui. Il décide donc de qui sera candidat ou non, à l’UMP ou ailleurs. Borloo n’est pas crédible, mais il fait écolo-compatible (pour contrer Europe-Ecologie) et pourrait occuper le terrain du Modem.
Borloo, candidat centriste de Sarkozy pour 2012…
Nicolas Sarkozy envisage une candidature de son ministre de l’Ecologie à l’élection présidentielle, afin de se constituer une réserve de voix pour le second tour et court-circuiter François Bayrou.
2012 : dans la famille centriste, l’Elysée demande Borloo
Sarkozy souhaiterait que son ministre de l’Ecologie soit candidat à la présidentielle. Histoire de ramener vers la droite des électeurs égarés et couper l’herbe sous les pieds de Bayrou.
Et pour empêcher tout rapprochement entre les radicaux de gauche et le Modem, voici le sous-marin qui doit son retour de fortune à notre Président et son entourage. C’est le retour de notre joueur de bonneteau , baratineur national, démembreur d’entreprises sous couvert de les « sauver », bénéficiaires de largesses présidentielles, grand ami de Jean-Louis Borloo, comédien qui fait pleurer dans les chaumières et dans les chambres, bateleur qui fait rire le public que l’on détrousse, et livre à la vindicte populacière ceux qui s’en étonnent.
Bernard Tapie de retour chez les radicaux
A propos de retour, en voici un autre. Un qui a rallié l’UMP depuis longtemps.
Gilles de Robien fait son retour et veut rassembler les centristes
«Comediante, tragediante !»
Edit 19/05
Les centristes lancent les grandes manœuvres
Les chefs de file des sénateurs et députés centristes Nicolas About (Union centriste) et François Sauvadet (NC) ont dénoncé ce mardi lors d’un point de presse au Sénat la « centre-attitude » de l’UMP et annoncé la constitution d’un « comité pour le rassemblement du centre ».